dimanche 30 avril 2017

Les Bras Cassés - Yann Le Poulichet



Titre : Les Bras Cassés

Auteur : Yann Le Poulichet

Publication : 2017

Maison d'édition : Denoël

Couverture : Salch

Nombre de pages : 281

Résumé : S'improviser détectives privés, ça ressemblait dans leurs cordes. Mais pour Jules, Nico et Virgil, trio de colocataires un peu menteurs, un peu dragueurs, un peu voleurs, la reconversion en Sherlock Holmes va rapidement tourner au fiasco. Partis pour un boulot facile (un bête constat d'adultère), ils se retrouvent plongés au coeur d'une machination qui les dépasse complètement. Cernés par une clique hétéroclite rassemblant tueurs serbes, producteurs télé véreux et flics en préretraite, ils vont essayer de sauver leur peau. Et aussi de retrouver Elena, leur amie kidnappée sans qu'ils aient bien compris pourquoi. Vu leur profil, c'est pas gagné.

Sur l'auteur : Un peu menteur, un peu dragueur mais plus trop voleur, Yann Le Poulichet n'a pas oublié de payer dans un supermarché depuis 1999 (ou alors juste une fois, mais y avait vraiment trop de monde à la caisse). Rangé des voitures, il est devenu journaliste et écrivain. C'est moins romanesque mais ça paye le loyer.

Citation : "J'ai dit oui. Comme ça, sans réfléchir. Vous êtes détective privé? Oui. Alors que non.
Et j'ai continué.
"On peut se voir ?
- Oui.
- Aujourd'hui ?
- Oui.
- Dans une heure ?
- Deux?"
[...]
Moins de dix secondes après avoir serré ma main molle, elle était déjà assise, manteau enlevé, sur une chaise de mon tout nouveau bureau. Lentement, comme un vieux routier de la profession, j'ai fait le tour de la table et je me suis assis, les fesses presque sur l'arête de la chaise et le dos calé tout au fond du dossier. Si j'avais eu un vieux feutre mou sur le crâne, je crois bien que j'en aurais relevé la visière d'un coup d'index nonchalant.
Sa façon dubitative de regarder ma chemise pas repassée et va veste XXL m'a finalement ramené sur terre.
"Excusez ma tenue. Je n'avais pas prévu de recevoir de client aujourd'hui, tous mes costumes sont au pressing.
- Vos meubles aussi, ils sont au pressing?"
Ça aussi, elle avait remarqué.
"Bon, qu'est-ce que je peux faire pour vous?"
Elle voulait des photos de son mari. Si possible avec sa maîtresse. Si possible dans une situation compromettante. Si possible très rapidement. Une banale histoire d'adultère. J'étais content."

Commentaire personnel : Pour son deuxième roman, Yann Le Poulichet nous amène dans une aventure complètement déjantée, où trois amis qui sont en colocation et qui vivent d'argent gagné par des parties de jeu sur internet, se retrouvent dans un tourbillon de problèmes. Ils vivent dans l'ancien appartement d'un détective privé qui est parti un jour sans supprimer son numéro. Lorsqu'une femme appelle Jules pour demander d'espionner son mari, tout semblait possible pour lui. Mais lorsque meurtre, enlèvement, doigt coupé, mensonges, trahisons, piratage et police surviennent, plus rien ne va. C'est le "grain de semoule qui fait déborder le couscous"! Je ne vais pas en dire beaucoup sur ce roman, tout simplement parce que oui il se lit très vite, l'écriture est simple et moderne, mais non je ne l'ai pas trop apprécié pour autant.
J'ai trouvé qu'il y avait trop de noms, je me perdais dans l'histoire tellement il y avait de personnages différents. L'histoire prend plusieurs directions, et c'est dur de suivre. Mais il reste agréable à lire, c'est un roman à lire rapidement. L'écriture reste très orale, même quand Jules (le narrateur) décrit, on voit vraiment par son oeil. Les personnages vivent dans la saleté, n'ont pas beaucoup d'argent, et j'ai l'impression qu'ils n'ont pas bu d'eau depuis 1920. Ils boivent toujours de la bière, fument énormément, disent des gros mots... Yann incorpore pas mal de produits d'aujourd'hui comme Mac, Coca, Heineken...
La fin m'a quand même beaucoup fait rire il faut avouer, avec ce retournement de situation dont je ne m'y attendais pas du tout. J'avais hâte que l'histoire se finisse parce qu'elle partait trop loin, les trois jeunes hommes étaient même recherchés par la police. Toute l'histoire est basée sur un énorme quiproquos au final.

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