dimanche 17 juin 2018

Mère Toxique - Alexandra Burt




Titre : Mère Toxique

Auteur : Alexandra Burt

Publication : 2018

Maison d'édition : Denoël (Sueurs Froides)

Couverture : Constance Clavel

Traducteur : traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Perrine Chambon

Nombre de pages : 461

Sur l'auteur : 




Alexandra Burt est née en Allemagne. Elle quitte l'Europe pour  les Etats-Unis à la fin de ses études et commence une carrière de traductrice littéraire. Parallèlement à son activité, elle commence à écrire ses propres récits et voit rapidement ses nouvelles publiées dans différents magazines littéraires. Alexandra est membre de Sisters in Crime, un cercle littéraire américain de femmes auteurs de polars. Mère toxique est son second roman publié chez Denoël, après Little Girl Gone en 2017.





Résumé : De son enfance, Dahlia se souvient surtout de nuits dans des hôtels miteux et d'un quotidien chaotique à sillonner les routes du pays, au côté d'une mère complètement déjantée.
Devenue adulte, Dahlia cherche désespérément à prendre le contre-pied de cette vie, mais son enfance clandestine et le mystère qui entoure sa naissance l'empêchent d'aller de l'avant. La jeune femme décide de se rendre auprès de sa mère à Aurora, petite ville poisseuse au beau milieu du Texas. Elle plonge alors dans le passé d'une femme au bord de la folie.
Après une découverte macabre dans une ferme voisine, Dahlia comprend que certains secrets devraient rester enterrés à tout jamais...

Citation : 

Je pense : "Un corps enterré", comme si j'avais enfin résolu une énigme qui m'occupait depuis longtemps. Mon esprit s'embrouille, débloque. Mon odorat est décuplé et la terre mêlée aux feuilles pourrissantes rend l'atmosphère irrespirable. Je sens venir la paranoïa, j'imagine qu'on m'observe, non, je n'imagine pas, je sais que quelqu'un m'observe.
Je regarde les arbres autour de moi. Je sais ce que je suis : une proie. Je laisse échapper un bref sanglot qui m'est monté dans la gorge.
Je n'ai pas de preuves, juste une certitude, une intuition, et mes yeux se fraient un chemin entre les racines noueuses. Je me répète "Cours" et mon corps m'obéit une fois de plus. 

Commentaire personnel : Tout le livre tourne autour d'un thème : la femme. La femme est omniprésente, chaque chapitre traite d'une femme importante afin de mieux comprendre le fil de l'histoire. Ce fil que l'on perd de temps en temps. On alterne l'histoire de Dahlia, Quinn, Memphis.. Mais quel lien existe-il entre ces femmes ? Nous savons que Memphis est la mère de Dahlia. Mais un mystère tourne autour de Quinn, que vient-elle faire dans l'histoire ? Qu'apporte-t-elle au récit ? Pourquoi s'attache-t-on a elle ? Qui est-elle ?
La vérité sur ces questions est surprenante.
Ce livre m'a quelque peu déçue par ses longues descriptions, qui sont, selon moi, inutiles car elles n'apportent rien au récit. Mais vers la fin, le bouquin devient beaucoup plus intéressant car il répond enfin aux questions que l'on se posait. Nous comprenons le pourquoi du comment. Les souvenirs vagues de l'enfance de Dahlia, pourquoi elle a des trous de mémoire... Et surtout qui est cette Quinn ?

Quinn, ce personnage mit de côté tout le long du roman mais pourtant très important car c'est une femme blessée, abandonnée par les hommes, humiliée, utilisée, usée. Elle doit être forte pour obtenir ce dont elle désire. La femme devient alors un déterminant de puissance, car même blessée la femme n'abandonne pas ses attentes. Elle se bat et persévère même si elle n'oublie jamais ce qu'elle a vécu qui est d'une extrême violence. 

Des scènes sont marquantes, choquantes, et surtout dures à lire, mais nous permettent finalement de nous fondre dans le personnage, et de comprendre un peu mieux la femme qu'elle est devenue à la fin du roman, même si ça n'explique pas ses gestes.
Ce discours assez vague ne peut pas être plus précis, je ne veux surtout pas spoiler le retournement de situation de la fin.

J'ai eu beaucoup de mal à lire ce bouquin, et j'ai bien mis 250 pages afin de le trouver intéressant et  surtout digne des "Sueurs Froides" de Denoël. Il ne faut pas perdre le fil du récit en s'accrochant aux personnages et à leurs récits. Car on pourrait manquer les fantômes du passé.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire