dimanche 29 avril 2018

Gaufres de maman




La recette des gaufres de ma maman, incroyablement moelleuses et très faciles à faire.

Pour 4 personnes :

Ingrédients

- 300g de farine
- 1/2L de lait demi-écrémé 
- 65g de sucre
- 100g de beurre fondu
- 2 oeufs
- 10g de levure
- un peu de sel

Recette :



Mettre la farine dans un saladier et faire un puit. Y mettre le sel, le sucre, le beurre fondu, la levure et les œufs. Bien mélanger à l'aide d'un fouet. Délayer avec le lait. Fouetter jusqu'à ce que la pâte soit bien lisse. Laisser reposer la pâte 30mn minimum.



Facultatif : j'aime bien rajouter une cuillère à soupe de vanille liquide.


Astuce : Remplacez le lait de vache par du lait de soja pour des gaufres très croustillantes !

dimanche 22 avril 2018

Bon à Tuer - Paola Barbato



TitreBon à Tuer

Auteur : Paola Barbato

Publication : mars 2018

Maison d'édition : Denoël (Sueurs Froides)

Couverture : Constance Clavel

Traducteur : traduit de l'italien par Anaïs Bouteille-Bokobza

Nombre de pages : 416

Sur l'auteur





Née à Milan en 1971, Paola Barbato est scénariste pour la télévision et auteur de bande dessinée. Bon à tuer est son troisième roman publié en France, après À mains nues et Le Fil rouge. Elle vit près de Vérone avec ses trois filles.











Résumé : Corrado De Angelis et Roberto Palmieri sont deux écrivains que tout oppose. Le premier, neurochirurgien, doit son succès à la qualité de ses textes qui ont su redonner au roman policier ses lettres de noblesse. Palmieri est quant à lui un auteur vedette qui ne rate pas une occasion de faire le buzz et passe son temps sur les plateaux de télévision pour le plus grand plaisir de ses milliers de fans, et ce malgré la piètre qualité de ses romans. 

Les maisons d’édition de De Angelis et de Palmieri ont passé un accord diabolique : les deux auteurs sortiront leur nouveau polar le même jour à la même heure, et un prix sera décerné à qui vendra le plus de livres. La compétition sera lancée en direct à la télévision. Mais, le grand soir, rien ne se passe comme prévu, et De Angelis disparaît quelques minutes après avoir quitté le plateau. Le mystère s’épaissit lorsque débute une série de meurtres imitant à la lettre les crimes des thrillers de l’écrivain disparu. Une véritable chasse à l’homme commence alors, car tout porte à croire que Palmieri, jaloux et souffrant d’un indéniable complexe d’infériorité, est coupable. Mais la réalité est bien différente et, comme dans chaque roman de Paola Barbato, insoupçonnable.


Citation :

Au milieu  du vacarme modéré par les chauffeurs de public, transformés en réprobateurs d'intellectuels, les yeux de Roberto couraient partout. Maudits studios de télévision, faits d'ombres et d'obscurité, d'obscurité et d'ombres, et ces putains de projecteurs. Il les avait dans les yeux, il ne voyait pas tout le public, surtout les gens placés derrière lui, qui regardaient son cou si exposé, sans défense... Il posa la main sur sa nuque, affolé. Sa bouche était sèche mais il ne voulait pas demander d'eau : il ne savait pas qui la lui servirait, et il avait oublié de rappeler à Cesare d'en apporter de chez lui ou d'en acheter au distributeur automatique d'en bas. Où était Cesare, d'ailleurs ? Disparu en régie, à raconter des ragots sur lui et sur sa crise de l'après-midi. Pourtant il ne s'agissait pas d'une crise : il n'avait jamais rien ressenti de semblable ! Il regardait autour de lui, il cherchait, ne voyait pas, n'écoutait pas cet idiot de Lollo qui faisait son show et ne distinguait même pas De Angelis, à quelques mètres de lui, qui se caressait les moustaches. Il avait déjà oublié le notaire qui s'était présenté à lui, sans qu'il comprenne pourquoi. Il fallait rester en alerte, observer, être prêt et rapide. Parce qu'elle était là. Il en était certain : elle était là.


Commentaire personnel : Ce livre, dévoré en quelques jours, m'a vraiment plu. C'est vraiment un roman original qui sort des clichés du polar, à savoir le sang, les descriptions sans fin de cadavres, ou les maisons inquiétantes. Ici, nous nous situons dans le monde littéraire, où, lors d'une émission télévisée, deux auteurs s'affrontent : De Angelis et Palmieri. Suite à l'émission, De Angelis est porté disparu, et nous suivons par chapitre l'histoire de cet auteur qui vit un cauchemar, qui devient la marionnette d'un malade, persuadé qu'il peut transformé des personnes en personnages de la série de romans de De Angelis. Après avoir été retrouvé, non sans séquelles, une autre personne est portée disparue. Et l'enquête suit son cours, aidée par une femme, un peu étrange, Médina, ayant toujours son chien avec elle. Elle est liée à De Angelis, par un lien très particulier, que je vous laisserai, je l'espère, découvrir. 

La traduction est vraiment fluide et très agréable à lire, et il y a un suspense tout au long de l'histoire. J'ai mis une vingtaine de pages avant de m'insérer vraiment dans le roman, et une fois dedans, impossible d'en sortir. J'étais plongée dans l'enquête, dans les personnages, dans la vie personnelle de Roberto Palmieri (qui est harcelé par une femme inconnue depuis des années, et dont nous savons l'identité mais lui ne la découvrira pas). La détraquée devient finalement appréciée, le suspect devient innocent et l'innocent devient coupable. Tous les personnages changent de rôle à la fin du roman. Cette série d'enlèvement marque bien l'esprit de chacun, les transforme et les bouleverse. 

Et lorsque nous pensons que le coupable va être enfin démasqué, il s'avère qu'il avait un tour de plus dans son sac, et qu'il est beaucoup plus malin que l'on pense. Ce "méchant", ce détraqué, ce malade, est vraiment dans son rôle, dans son élément. Nous arrivons à imaginer pourquoi il a fait tout ça, sans en comprendre le but. Son personnage est assez complexe et intéressant. Car malgré tout ce qu'il a fait, il a cette mentalité humaine qui est singulière. Ce personnage m'a beaucoup plu. 

lundi 16 avril 2018

Boréal - Sonja Delzongle



TitreBoréal

Auteur : Sonja Delzongle

Publication : 2018

Maison d'édition : Denoël (Sueurs Froides)

Couverture : Constance Clavel

Traducteur : ø

Nombre de pages : 441

Sur l'auteur


Née en 1967, Sonja Delzongle a exercé le métier de journaliste pendant six ans, tout en commençant à écrire, riche de sa culture franco-slave et de sa passion pour le noir. C'est avec Dust, paru chez Denoël, qu'elle fait une entrée remarquée parmi les auteurs qui comptent dans le thriller français. Suivent Quand la neige danse et Récidive
Sonja Delzongle vit aujourd'hui à Lyon et se consacre à ses romans. 




Résumé : Janvier 2017, au Groenland. Là, dans le sol gelé, un œil énorme, globuleux, fixe le ciel. On peut y lire une lueur intense. C'est ainsi que huit scientifiques partis en mission de reconnaissance découvrent avec stupeur un bœuf musqué pris dans la glace. Puis un autre, et encore un autre? Autour d'eux, aussi loin que portent leurs lampes frontales, des centaines de cadavres sont prisonniers du permafrost devenu un immense cimetière.
Pour comprendre l'origine de cette hécatombe, le chef de la mission fait appel à Luv Svendsen, spécialiste de ces phénomènes. Empêtrée dans une vie privée compliquée, et assez soulagée de pouvoir s'immerger dans le travail, Luv s'envole vers le Groenland. Ils sont maintenant neuf hommes et femmes, isolés dans la nuit polaire.
Le lendemain a lieu la première disparition.

Citation :

Dans l'espace confiné de la chambre à 19ºC qui, au regard de la température extérieure, paraît surchauffée, Lupin, couché sur le lit aux pieds de son maître, a fini par se calmer pour se livrer à un sommeil de surface. Coralie la Parisienne... Les bras croisés derrière la nuque, Mathieu Desjours garde les yeux ouverts dans l'obscurité. Ils se sont séparés quelques mois avant son départ. Elle a rencontré quelqu'un à la Sorbonne. C'est  pour cette raison qu'il a voulu partir le plus loin possible, changer d'air, ne plus respirer le même qu'elle. Mais il a préféré mentir à Malte. Un amateur... Le Canadien a raison, seul un amateur peut perdre une fille comme Coralie, fiable, fidèle et sincère. Avant de vivre une relation de couple, il faudrait déjà apprendre à vivre avec soi-même, pas pour soi, simplement avec soi. Avoir été un enfant précoce et avoir eu son bac à seize ans ne signifie pas être mûr pour le reste. Un amateur... amateur... sont les derniers mots avant de sombrer dans les ténèbres d'un cauchemar glacé.

Commentaire personnel : Ce livre très surprenant m’a captivé. J’ai eu un peu de mal à me mettre dans l’histoire car les personnages sont nommés parfois par leurs noms et parfois par leurs prénoms. Cette confusion m’a légèrement perdue dans le récit, mais en revanche il y a un moment qui bascule dans un aspect sombre, atroce, dont je ne m’attendais vraiment pas. La survie devient un choix très difficile. Je laisse la surprise aux futurs lecteurs, mais il y a en effet une chose dont certains des personnages doivent faire afin de survivre. Ce choix est extrêmement difficile, il faut un mental très fort afin d'y parvenir.
Luv Svendsen est une femme qui a pour métier de trouver les raisons de la disparition des espèces animales. Elle est appelée un jour car sa fille, avec qui elle n'a jamais été proche, a été renversée par une voiture, et la police pense que c'était volontaire, qu'une personne voulait bel et bien la mort de sa fille, Ava. Luv cherche donc de son côté qui a bien pu faire ça. Lorsque sa fille décède, que ses organes sont prélevés et qu'elle fait la rencontre de sa petite amie (Dylan), Luv reçoit un appel d'un ami qui est au Groenland et qui a besoin d'elle afin de comprendre pourquoi il y a un cimetière de bœufs musqués dans la glace. Elle se rend donc là-bas, et dès le lendemain, un des personnages est retrouvé mort dans le sauna. Petit à petit, des gens disparaissent. En faisant des recherches, on apprend que cinquante ans plus tôt, tout un peuple inuit a disparu, mais les raisons restent inconnues. Malte souhaite absolument découvrir la vérité.
Des évènements un peu étranges se produisent, des disparitions, des bruits étranges, des ours polaires violents, meurtriers, et puis cette nuit polaire, sans fin, qui fait perdre la tête à plus d'un.

J'ai aimé ce livre pour son écriture fluide, pour ses chapitres courts un peu méli-mélo où l'on suit la vision d'un personnage, d'un autre, de ce qui s'est passé cinquante ans plus tôt. A un moment, lorsque le récit bascule dans un aspect très glauque, j'ai adoré le stress qu'il m'a procuré. Je ne pouvais pas m'empêcher de tourner les pages, encore et encore. Je souhaitais absolument savoir comment ça se terminerait, et j'ai été vraiment surprise de cette fin. Cette fin qui m'a émue, qui m'a touchée, qui m'a donné des frissons. A la fin nous découvrons aussi qui a tué Ava, la fille de Luv, et la réponse est surprenante, et est en réponse avec la tentative d'assassinat qui avait eu lieu quelques années auparavant contre Luv. Tout se rejoint, les éléments s'imbriquent.